L’année 2020 n’a, pour la plupart d’entre nous, pas donné beaucoup d’éléments pour se réjouir. Certains la qualifient même d’année de m***** ! 😲
Nous chez WeBulk, on préfère se réjouir dès qu’on peut, alors nous avons décidé de vous parler d’une des bonnes nouvelles de l’année. La dernière fois, nous vous expliquions pourquoi et comment nous avons mis en place la catégorie anti-gaspi.
Et bien la France a aussi en quelque sorte créé cette catégorie grâce à la loi anti-gaspillage. Elle a pour buts principaux de favoriser l'économie circulaire et d'œuvrer communément pour la réduction des déchets. Elle date du mois de février, mais on s’est dit que ça valait le coup de faire un petit retour en arrière pour mieux la comprendre.
Elle se nomme exactement Loi anti-gaspillage pour une économie circulaire et prévoit 5 grands objectifs, qui ensuite se déclinent en actions concrètes dans différents secteurs.
Voici ces 5 grands axes :
La réduction des déchets commence ici ! Dans cet objectif, on planifie notamment la fin progressive de tous les emballages en plastique, et de certains objets en plastique du quotidien. Certaines mesures entreront en vigueur dès janvier 2021 ! Et d’autres plus tard, avec différentes étapes jusqu’à 2040. Des décrets fixeront au fur et à mesure des objectifs plus précis de réemploi, recyclage et réutilisation.
Cet objectif prévoit aussi le développement des solutions de vrac (go WeBulk et Ulterïa, go !)
Cet objectif prévoit par exemple l’harmonisation des couleurs des poubelles de tri, qui aujourd’hui varient d’une région à l’autre. Pas seulement pour faire joli, mais pour que ce soit plus facile à comprendre.
Nous serons mieux informés de la présence de perturbateurs endocriniens dans les produits que nous achetons (chouette, non ? 😬)Nous saurons aussi quel est l’équivalent en gaz à effet de serre de notre consommation internet.
Grâce à cet objectif, finie l’impression obligatoire des tickets de caisse !
Finie l’élimination pure et simple des invendus alimentaires ! Les grossistes auront même l’obligation de les donner à des associations.
Nous pourrons aussi acheter des médicaments à l’unité. 💊
Des fonds seront créés pour aider les recycleries et ressourceries ou autres structures œuvrant pour l’économie solidaire.
🖨 Nos produits électriques et électroniques auront bientôt un indice de réparabilité : comme ça, à l’achat, on pourra savoir si cet équipement sera réparable si jamais il subit une panne. Devrait suivre un indice de durabilité. Certains pourraient même avoir un compteur d’usage, un peu comme le compteur des kilomètres des autos.
La réparation et l’utilisation de pièces détachées seront favorisées, entre autres grâce à des fonds de réparation. Et les fabricants et vendeurs de téléphonie seront tenus de dire à la vente pendant combien de temps leurs produits pourront supporter les mises à jour. 📲
La gestion des déchets doit commencer dès la production des produits. C’est dans cette esprit qu’un système de bonus-malus (visible par le consommateur) sera mis en place pour les producteurs, selon la qualité environnementale de leur produit.
La gestion des déchets du bâtiment sera optimisée. 🏗
La responsabilité des industriels dans la gestion de leurs déchets sera étendue, notamment grâce à la création de nouvelles filières pollueur-payeur.
Aujourd’hui, nous vous proposons de nous intéresser plus particulièrement au premier objectif de cette loi anti-gaspillage : Sortir du plastique jetable. Un cap à franchir, c’est sûr, pour aller vers le zéro déchet.
Voyons un peu quels sont les changements qui vont se présenter à nous dès le mois de janvier :
Au fait, si vous avez laissé échapper une larme à la lecture de l’interdiction des confettis en plastique, on a une astuce pour vous : des feuilles mortes et une bonne vieille troutrouteuse. La fête continue !
Bien sûr, notre premier focus concerne notre sujet préféré : le vrac ! Nous sommes très enthousiastes à l’idée que le gouvernement mette en avant ce mode de consommation, même si on a un peu envie de dire : “il était temps!”
La loi anti-gaspillage a clarifié le statut juridique de la vente en vrac. Dorénavant, le code de la consommation définit le vrac comme « la vente au consommateur de produits présentés sans emballage, en quantité choisie par le consommateur, dans des contenants réemployables ou réutilisables ».
📜 La loi prévoit maintenant que tout produit de consommation courante puisse être vendu en vrac (sauf exceptions dûment justifiées par des raisons de santé publique). Et c’est le cas même pour les AOC/AOP (appellations d’origine contrôlée ou protégée) ! Jusque là, leurs cahiers des charges ne le permettaient pas, mais ils ont été adaptés (là encore, sauf exception).
On a maintenant le droit d’être servi dans un contenant apporté soi-même. Sauf… s’il est sale ! En effet, le client est responsable de l’hygiène et de l’aptitude de son contenant, mais le commerçant peut refuser de le servir si ce n’est pas le cas. Ce qui ne devrait pas vous arriver, grâce par exemple au liquide vaisselle proposé par Jean Bouteille ! 🧽 (<-- on n’a pas trouvé d’emoji tawashi...)
🥛 Autre initiative, les vendeurs de boissons à emporter seront tenus de faire payer moins cher quand on vient avec son propre contenant réutilisable.
Les commerces de vente au détail de plus de 400m² devront mettre à disposition des contenants réutilisables (donnés ou vendus). Une manière non seulement de faire grandir la place du vrac dans les supermarchés, mais aussi de faire naître un véritable développement du réutilisable, puisque les grandes surfaces devront s’équiper pour reprendre et laver les contenants.
Ce sont là de belles avancées pour le zéro déchet, même si cela ne doit pas nous empêcher d’aller encore plus loin !
En parallèle de l’utilisation de contenants non jetables par les consommateurs, un effort sera aussi demandé aux producteurs. 🏭 Jusque là, s’il existait une politique de recyclage, il n’y en avait pas vraiment pour le réemploi des emballages.
Ainsi, l’objectif est d’atteindre 5% des emballages réemployés en 2023, et 10% en 2027. Pour information, on n’a pas de vrais chiffres pour ce qu’il en est aujourd’hui, mais c’est estimé à 1 ou 2%.
Pour cela se mettront en place davantage de systèmes de consigne, mais il faudra aussi tenter de standardiser les emballages réemployables pour certains secteurs afin de mutualiser les infrastructures nécessaires.
Un autre objectif est de réduire de moitié le nombre de bouteilles en plastique à usage unique vendues en France, d’ici 2030. Pour la maison, facile ! Il suffit d’utiliser le binchotan ou les céramiques filtrantes de Bijin pour filtrer l’eau du robinet. L’ADEME, Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ou Agence de la Transition Ecologique), évaluera chaque année l’avancée de cet objectif. Si ça ne va pas assez vite, on mettra en place dès 2023 des dispositifs de consigne pour recyclage et réemploi.
Dans les fast-food 🍔, on ne pourra plus utiliser de vaisselle jetable en 2023 pour les repas servis sur place. Et dès 2022, cela sera vrai aussi pour le secteur de la livraison de repas à domicile.
Voici une mesure qui pourrait avoir l’air d’un détail, mais ô combien importante : les fabricants de lave-linge devront installer dès 2025 un filtre à microfibres de plastique empêchant leur dispersion. En effet, quand on lave 6 kg de linge, on libère 500 000 microfibres de polyester et 700 000 d’acrylique. Qui l’eût cru ? 😱
Difficile de se rendre compte, on vous l’accorde. Et bien ces micro-plastiques terminent dans les océans et représentent 15 et 31% des 9.5 millions de tonnes de plastiques déversés chaque année dans les océans. On voit tout de suite mieux l’intérêt de la mesure là, n’est-ce pas ? 🐳
On ne pourra plus fabriquer, distribuer, vendre, mettre à disposition ni même utiliser de produits ou sacs à base de plastiques oxodégradables (alerte “gros mot” ! ce sont des plastiques qui se fragmentent et polluent les océans, 🐟 là aussi).
Nous verrons, grâce à la loi anti-gaspillage, une interdiction progressive des microplastiques “intentionnellement ajoutés” dans les cosmétiques, détergents, produits d’entretien ou dispositifs médicaux d’ici à 2027. Car ces particules polluent, on vous le donne en mille, les océans.🐠 (Oui oui, vous avez bien lu, aujourd’hui on ajoute gentiment du plastique dans votre crème de jour et ça paraît normal).
Pour vous préparer psychologiquement, voici les mesures qui entreront en vigueur dans un an :
Un petit rappel s’impose, pour clore cet article très plastique : le recyclage, c’est super. ♻️ Mais contrairement à certains métaux ou au verre, le plastique n’est pas recyclable à l’infini. Il ne se recycle qu’une fois, vers un plastique de moindre qualité. Donc penser que si on trie, ça sera recyclé, donc c’est ok… ce n’est pas vrai !
C’est le moment de rappeler notre phrase préférée : le meilleur déchet, c’est celui que l’on ne produit pas. Alors la chasse au plastique est lancée ! 💪